Freemium: Est-ce le gratuit nouvelle génération ?

Beaucoup de visiteurs arrivent ici en recherchant du gratuit sous toutes ces formes. Hors tout n’est pas gratuit ou pas complètement gratuit. C’est ce que l’on appelle le Freemium. L’époque du gratuit à vécu ou presque. Si le gratuit n’a pas disparu pourquoi a-t-il existé, disparu, été remplacé ? C’est tout le sujet de ce billet.

La bulle du gratuit

Vous rappelez-vous l’époque de la bulle internet ? C’est l’époque ou internet arrivait dans les maisons et ou le monde s’invitait dans votre salon ou votre bureau. Windows 95 ou 97 régnaient en maître sur nos PC et Internet Explorer 5 était le nec plus ultra. C’est aussi l’époque ou beaucoup de blogueurs trentenaires étaient des ados boutonneux ou des twentysomething ayant tout à prouver.

Alors, internet était un média naissant. Un moyen de communication dont on ne comprenait et n’imaginait pas encore comment il allait modifier nos vies.

C’était une terre vierge sur laquelle souhaitaient se développer des entreprises que l’on ne connaissait ni d’Ève ni d’Adam. Elles n’avaient aucune crédibilité mais des idées à revendre. Comment faire pour vous convaincre à utiliser leurs services ?

Vous l’aurez compris, offrir leurs services gratuitement a été l’option choisie par beaucoup. Vous souhaitez avoir une adresse e-mail ? Rendez-vous chez Caramail. Vous recherchez quelque chose ? Rendez-vous sur Yahoo, Lycos ou encore Alta Vista. Vous souhaitez héberger un site ? Rendez-vous sur le très célèbre alors “Chez.com”.

En échange de cela toute une série de publicités vont apparaître sur vos écrans. Mais pour que ce soit rentable il faut que les utilisateurs cliquent sur ces publicités. Cela s’appelle le “coût par clic”, un grand chamboulement dans l’univers de la publicité.

Durant des années on a tenté de faire cliquer les utilisateurs sur des publicités de plus en plus agressives. Cela n’est pas étonnant que certains sont maintenant allergiques.

La faillite du gratuit

Freemium ou un peut gratuit et parfois payant
Source: Morgefile

Honnêtement, connaissez-vous beaucoup de sites qui fonctionnent encore uniquement sur le modèle du gratuit financé par de la publicité ? En regardant bien, il n’en existe plus beaucoup. On peut nommer les réseaux sociaux (Twitter, Facebook,..) ou encore Google.

Mais Facebook utilise ouvertement vos données privées pour vous envoyer de plus en plus de publicité privée. De l’autre coté, Google et Facebook manipulent vos résultats de recherche ou flux d’activités pour encourager les annonceurs à payer pour paraître en bonne place.

En résumé, dans un modèle économique fondé sur le gratuit, vous êtes la marchandise. Si l’entreprise a de quoi vous vendre, elle va pouvoir générer des profits et pérenniser son existence. Sinon, elle va manger son capital de départ et fermer ses portes quand il n’y aura plus rien a manger.

C’était une bonne idée pour se faire connaître. Malheureusement, à part pour quelques niches, cela ne fonctionne pas sur le long terme.

Freemium, une nouvelle hybride ?

Alors, que faire pour donnez le gout à utiliser une application ou un service ? Il y a deux écoles.

– La période d’essais gratuite
– Le modèle freemium

Le période d’essais gratuite

Cette première solution, vous la connaissez toute car elle est fréquemment utilisée et pas uniquement dans sur le web. Essayer un jour, une semaine ou un mois un produit et payer si vous souhaitez continuer à l’utiliser. C’est le cas pour Netflix qui vous offre 1 moins à l’essai gratuit avant de vous faire payer EUR 7.99 (ou plus) par mois dès que vous êtes convaincu du service.

Nous n’avons pas affaire à du freemium ici car tout le monde fini par payer un jour ou l’autre.

Le modèle freemium

Pour certains, une gratuité limitée ce n’est pas du gratuit. Alors est apparu un modèle “Canada Dry” entre le gratuit et le payant. Ce n’est plus du gratuit car il est toujours possible de payer pour le service.

Ce n’est pas du payant non plus car il y a moyen d’utiliser l’application gratuitement sous certaines conditions. On vous offre la possibilité d’utiliser un service ou une application gratuitement mais certaines options restent payantes. L’application gratuite n’est pour autant pas dénuée d’utilité et peut être utilisée sans recourir aux options payantes par beaucoup d’utilisateurs.

Freemium pour faire simple

Ou trouve-ton le modèle freemium actuellement ?

Pour les blogueurs

WordPress.com permet de créer des blogs gratuitement. Par contre si vous souhaitez modifier le thème graphique que vous avez choisi ou pointer un nom de domaine sur votre blog, vous allez devoir passer à la caisse.

Buffer, le petit entonnoir à tweets que j’utilise pour le fil Twitter de Mise à jour web, permet 2 comptes de publication gratuits. Pour en avoir plus il faut payer et prendre un plan “Awsome”.

Hootsuite permet de gérer sa présence sur toute une série de les réseaux sociaux. Par contre il y a aussi des limites au nombre de réseaux et de comptes de réseaux sociaux.

Pour les gamers ou les amateurs de jeux

Pour le grand public (même si les geeks en font aussi partie) on retrouve aussi de plus en plus le modèle freemium. Dans les jeux. Si vous regardez sur l’Appstore (ou le Playstore) vous remarquerez que la plupart sont devenus gratuits. Pourquoi ? Car on vous fait jouer avant de vous faire payer.

La plupart de développeurs ont maintenant inclus des options payantes dans les jeux. Vous souhaitez des supers pouvoirs ? Vous allez payer ! Vous souhaitez une plus grosse voiture pour faire la course ? Vous allez payer !

Le modèle freemium à l’air plus sournois dans ce cas-là. Non ? Facebook est aussi un endroit de prédilection pour les jeux freemium. La aussi, votre carte de crédit risque de chauffer pour un jeux qui était gratuit à la base.

Pour les esprit ouverts

Si vous n’êtes pas geek et que les jeux ne sont pas de votre niveau, vous pouvez quand même rencontrer le modèle freemium dans votre vie. Cela se passe sur les sites des journaux en ligne.

Longtemps, ils ont juré par le tout gratuit et essayé de vivre les revenus publicitaires. Ils se sont peut-être trop longtemps accrochés à leurs versions papier aussi.

Maintenant la plupart développent deux sortes de contenus :

Un contenu gratuit ouvert à tous

Les articles de ce contenu sont bien souvent fournis par des agences de presse et des articles d’actualité facile à publier. Tous les articles ne sont pas mauvais mais se limitent souvent à l’information. La réflexion, le croisement et la vérification des sources ne sont pas toujours de mise quand il s’agit de textes fournis par l’AFP, Belga ou Reuter.

Un contenu premium pour les abonnés

À côté de ces articles “de base” vous trouver aussi d’articles réservés aux abonnés. Ils ne sont pas cachés des visiteurs lambda mais bien visibles avec un petit cadenas ou toute autre mention indiquant qu’ils sont réservés aux abonnés.

Souvent de meilleure qualité et plus intéressants que les autres articles, ils donnent l’impression d’avoir été écrit par des vrais journalistes. On vous donne ici la vraie valeur ajoutée du journal. Pourquoi ? Car la publicité ne paye plus suffisamment et que les gens en on marre ! Du coup, on monétise les bons articles avec des lecteurs qui acceptent de payer pour les lire.

Le Freemium sur Mise à jour Web

On parle donc beaucoup de gratuit sur le blog. Par contre, il s’agit souvent d’applications gratuites dans le cadre d’un modèle Freemium. Non pas que je triche mais j’essaye toujours de trouver les moyens d’utiliser la gratuité proposée au mieux. Libre à vous d’opter pour les versions payantes de ces applications si vous en avez le besoin.

Aussi gratuit n’est pas toujours gratuit de A à Z. J’ai par exemple expliqué comment créer de nombreuses adresses emails personnalisées gratuitement. Il fallait bien sûr comprendre qu’il s’agit d’une possibilité offerte dès que le nom de domaine est enregistré chez Gandi (pour ce cas-là).

Loin de vous ouvrir toutes les portes dans le genre “on rase gratis” l’optique est d’éviter de vous transformer en cochon payeur. Dans cette optique le Freemium peut êtres utilisé (et bien utilisé) à toutes les sauces pour arriver à ses fins.

Pour conclure, il faut bien être conscient qu’a un moment ou un autre on sera amené à payer quelque chose à l’éditeur de l’application et passer dans la case Premium du freemium.

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