Vous allez prendre plein de photos cet été. C’est certains, comme tous les ans. Pourtant vous n’aimez pas perdre trop de temps à corriger les images. Picasa est fait pour vous. On vous l’a dit. Mais on vous a aussi dit le contraire : il y a plus simple, plus libre, plus clair…
Pourquoi tant de discussion pour un logiciel qui à l’air bien pensé au départ ? Personnellement je ne l’utilise pas beaucoup et lui préfère paint.net pour mon utilisation liée au blogging. Mais je comprends qu’il peut être utile pour le photographe du dimanche ou des vacances (que je suis parfois).
Alors, qu’en penser ? Commençons par le bien.
Picasa comme les autres
Pour le photographe amateur, armé de plus en plus de smartphone ou de tablette, l’intérêt est surtout de rendre présentables les photos prises sur l’instant.
Il doit pouvoir :
- Remettre l’image d’aplomb
- Retirer les yeux rouges
- Rendre l’image plus claire
- Augmenter/diminuer le contraste
- Regarder l’image
Toutes ces modifications sont possibles sur la plupart des logiciels de retouche d’image. Picasa s’en tire bien. L’ergonomie du logiciel fait aussi qu’il demande moins de temps d’adaptation que les autres. Cela n’est pourtant qu’une impression. J’y reviens plus tard.
Les petits plus
Mais que fait-il ne plus que les autres ? Pas grand-chose à première vue.
Le look du logiciel fait beaucoup. Pourtant, Picasa a apporté ses petites touches au monde des logiciels de retouches.
Fini le contre jours
Du point de vue de la retouche d’image, il n’apporte pas grand-chose de nouveaux. Ce pas grand-chose est la possibilité de rattraper facilement une photo en contre-jour. Cela s’appelle “éclairages supplémentaires”.
Il suffit de manipuler le niveau de l’outil pour rendre plus ou moins clair l’image. L’intérêt est que les parties suffisamment claires ne sont pas rendues encore plus claires.
Dans un outil de retouche classique, vous devriez choisir les zones à éclaircir. Ensuite, un peu d’expérience est nécessaire pour trouver les ajustements nécessaires (luminosité/contraste).
Google Maps intégré
Si ce n’est pas la modification de photos qui vous fera pencher pour Picasa, ce sera peut-être la facilité avec laquelle vous pouvez localiser les images.
Cela se fait soit en plaçant un point sur une carte ou en utilisation les coordonnées GPS de la photo. Tous les appareils photos ne le permettent pas mais bien les smartphones. Tout est transparent, Picasa va lire d’office le point GPS. Lors de la création d’un album, le logiciel a déjà tout en main pour créer une carte.
Facebook, Flikr et d’autres permettent eux aussi de localiser les photos. Mais cela se fait via leur site. Picasa vous permet de tout contrôler depuis le logiciel de retouche.
Originaux protégés
Si Picasa est si intéressant pour les débutants, c’est aussi qu’il protège d’office les originaux des photos. Les modifications ne sont pas sauvegardées dans le fichier image comme le feraient paint.net, GIMP ou Photoshop.
Pour faire cela, Picasa maintien des fichiers propres à lui qui contiennent les modifications réalisées. Lors du visionnage d’une photo modifiée, Picasa reprend la photo d’origine et recalcule les modifications pour vous afficher le résultat final.
Si vous souhaitez enregistrer les photos sur le fichier d’origine (et que vous avez trouvé l’option permettant de le faire) le comportement par défaut de Picasa est de garder une copie de l’image originale.
Il n’est pas impossible de perdre des images d’origine à cause de Picasa mais beaucoup de garde-fous existent.
Les petits moins
Si Picasa à des plus qu’apprécient les débutants, il a aussi des points critiquables. Ils ne sont pas rédhibitoires. Certains sont plus idéologiques que logique. D’autres poussent à réfléchir avant l’installation du logiciel.
C’est Google
La firme de Montain-view est devenue le Microsoft du début des années 2000. Elle est omniprésente sur tous les fronts de l’industrie tournant autour du web. Ses services sont gratuits mais sont des éléments d’une stratégie commerciale.
Ils ont souvent pour but de vous conduire vers les services maison. Pas question par exemple de facilement partager une photo sur Facebook. Par contre, aucun problème pour partager sur Google +.
Enfin, si la stratégie change, ces services peuvent être arrêtés comme ce fut le cas pour Google Reader. Ceci dit, Picasa pousse a créer des images et à les stocker sur Google. Si vous n’avez plus assez d’espace pour stocker ces photos, vous passez à la caisse !
À défaut d’être totalement désintéressé, il semble être pérenne.
C’est Picasa
Un des avantages de Picasa est qu’il ne touche pas aux images d’origine. Je vous en ai parlé plus haut. Pour pouvoir utiliser une photo en dehors de la planète Google il faut l’exporter hors de Picasa.
Malheureusement, il faut connaitre l’icône ad-hoc qui se cache à droite des icônes de partages sur Google et la fonction d’impression. Si les options de partages vers les services de Google (Picasa galerie web et Google +) sont mises en évidence, il n’en est pas de mêmes pour les autres options. L’icône d’exportation et son fonctionnement ne sont pas intuitifs.
Si vous cherchez, vous allez trouver. Sinon, il faudra l’aide d’un utilisateur plus expérimenté.
L’opération en elle-même n’est pas compliquée. Par contre, soyez patient car Picasa doit générer toutes les photos avec leurs modifications.
C’est exponentiel
Picasa indexe toutes vos photos et les présente dans un affichage organisé. Google nous avait déjà fait le coup avec Gmail. Ne supprimez pas ou ne classez pas mais recherchez.
Du coup, on ne se rend pas compte de la place prise par ses photos. Picasa est si confortable que vous ne mettez plus le nez dans l’explorateur Windows pour voir vos collections d’images. C’est un peu flou. C’est presque le cloud. Après quelques mois ou quelques années, on se retrouve avec un joyeux bazar.
Alors Picasa ou touche pas ça : c’est à vous de choisir.